Étudier à UCLA : l’exemple de Terry
Aujourd’hui, je vous partage l’expérience de Terry qui est maintenant un jeune motion-designer / graphiste basé à Lyon. Il était étudiant dans une école de design et de création numérique lorsqu’il devait réaliser un stage de 4 mois à l’étranger. Il a décidé de continuer ses études à l’université UCLA à Los Angeles. Terry, dis-nous en un peu plus sur cette expérience universitaire internationale !
Pourquoi as-tu choisi l’université UCLA ?
Je devais réaliser un “quarter” à l’étranger dans le cadre de mes études. Une multitude de destinations étaient proposées, dont plusieurs aux États-Unis (Orlando, New-York, LA) et mon choix s’est évidemment retenu sur UCLA. Pour moi, la Californie et sa mentalité West Side m’ont toujours séduit. J’ai aussi choisi cette destination pour la passion du basketball (Bruins, Lakers / Clippers) et aussi le baseball (Dodgers). Il y a tellement de bonnes vibes. UCLA est réputée pour avoir accueilli de nombreux athlètes superstars comme Kareem Abdul-Jabbar.
Situé dans le quartier de Westwood à Los Angeles, l’université de Californie, plus souvent nommée par son acronyme UCLA est une université publique de renommée mondiale. Première université de l’État californien, elle comptabilise plus de 40 000 étudiants, américains et étrangers confondus. Elle est spécialisée dans l’Éducation et la Recherche. 1 milliards de dollars sont investis dans la recherche, faisant de l’Université l’une des plus importantes institutions mondiales dans sa catégorie.
Plusieurs professeurs et anciens étudiants ont reçu des prix Nobel en plus d’autres prix internationaux. Sa réputation fait d’elle la 1ère université américaine, et est souvent classée entre 10 et 17ème au rang mondial.
Parmi les démarches administratives, le TOIEC en faisait-il partie ?
Une agence spécialisée dans les séjours linguistiques à l’étranger nous accompagnait pendant les procédures à suivre. Nous avions le choix de passer le TOEIC avec au minimum 900 pour UCLA, ou l’IELTS avec une moyenne minimum de 7/9 sur les différentes catégories (writing, oral speaking, oral comprehension, etc..)
Ensuite, il a fallu obtenir un visa F1 (étudiant étranger) pour se rendre légalement sur le territoire. Ce visa n’autorise pas à travailler sur le sol américain.
Est-ce que pour les stages aux USA, on est suivi par des agences en général ? Sinon, peut-on être suivi ?
Aux États-Unis, il existe différentes manières de réaliser un stage. Une des manières que je recommande est celle de se faire “sponsoriser”. Une entreprise investie en quelque sorte sur ton profil et t’aide dans les démarches pour obtenir un visa de travail, dans le but d’effectuer un stage, une mission courte ou un contrat à plus long durée.
Il est aussi possible de partir en contrat VIE par une entreprise française (ou européenne). Les contrats VIE t’envoient à l’étranger dans l’entreprise francophone installée à l’étranger. La durée dépend du contrat. Sinon, il me semble qu’il existe des organismes et des structures qui accompagnent des étudiants pour les stages et expériences professionnelles sur le sol américain.
Pour sponsoriser un étranger, l’entreprise doit prouver que vous ne volez pas la place d’un américain et que vos compétences sont meilleures que les autres candidats. L’entreprise doit débourser 1000$ dans les démarches administratives (visa H1-B)
Comment as-tu trouvé ton logement ?
Une fois que toutes les premières démarches administratives étaient remplies, nous étions mis en contact avec une agence immobilière spécialisée pour les étudiants afin qu’ils nous logent sur place. Nous étions dans le quartier de Westwood, à 5 min du campus. Les appartements là-bas n’étaient pas mixtes, et je me suis retrouvé avec 2 potes français de mon école et deux étudiants chinois.
De même que pour la démarche administrative, tu es aussi aidé pour le logement ? Recommandes-tu ce quartier pour les étudiants étrangers ?
J’étais logé dans le quartier de Westwood au 911 Kelton Avenue LA, juste à côté du cimetière militaire National. C’est un quartier regroupant essentiellement des étudiants de UCLA, USC et autres établissement ce qui en fait un coin très jeune, dynamique, mais aussi réputée pour sa proximité entre ses locataires. Pour des étudiants, je recommande vivement ce quartier !
Concernant le logement, nous étions accompagnés par une agence immobilière, Zuma Housing, basée non loin du Wilshire Boulevard. Spécialisée dans les logements étudiants, elle a répondu à toutes nos questions, et n’hésitait pas à nous fournir tous les détails nécessaires afin que nous passions un excellent séjour.
Qu’attendais-tu de cette expérience ?
De parler anglais quotidiennement et de rencontrer des étudiants étrangers. Je voulais devenir plus autonome et c’est en partant loin de chez mes parents. Je voulais revenir à LA aussi pour sa vibe et ses surprises. Les palmiers, la plage, ainsi qu’Hollywood, Beverly Hills, le Griffith Observatory, Santa Monica. La liste est encore tellement longue..
Tu es déjà allé aux USA ?
C’était la troisième fois que je me rendais sur le Nouveau Continent. La 1ère fois était lors d’un séjour linguistique à Washington d’une durée d’1 mois où je fus hébergé par une très gentille famille d’Équateur à Purcellville en Virginie. Ils accueillent en continu des étudiants et jeunes étrangers dans leur famille et ce fut une très belle expérience. La deuxième fois, c’était lors d’un trail de 3 semaines en Californie où j’ai pu visiter pour la première fois LA, San Francisco et Las Vegas, la ville des pêchés. J’étais tellement ébloui par les nombreux aspects de cette culture américaine. Je commençais déjà à en tomber amoureux, et c’était pour moi logique d’y retourner lorsque l’opportunité s’était présentée.
Comment as-tu organisé ton départ ?
J’ai étudié les potentiels évènements et sorties incontournables à faire une fois sur place. J’ai répertorié les événements sportifs à voir à tout prix, ainsi que les agences créatives présentes sur place. C’est comme ça que j’ai appris que le Motion Plus Design avait lieu pile poil pendant mon séjour.
Il y avait-il des pré-requis pour entrer sur le sol américain comme une certaine somme sur son compte bancaire comme il le faut au Canada ? As-tu regardé si tu pouvais voyager autour de LA pendant ton séjour ?
Il fallait en effet avoir une certaine somme d’argent sur son compte bancaire pour se rendre aux États-Unis. Ils s’assurent de la pérennité de ton séjour, et si tu as suffisamment les moyens pour y vivre une certaine durée. La banque, sur demande, vous délivre une lettre recommandée attestant des montants financiers suffisants. J’ai pu voyager autour de LA (Las Vegas, Nevada) et d’autres de mes camarades se sont rendus soit à New York, soit à San Francisco, San Diego. Par contre, au vu du VISA qui nous était délivré, il ne me semble pas que l’on puisse aller au Canada, Mexique, ou autre pays étrangers et revenir aux États-Unis.
Quelles étaient tes impressions à ton arrivée à Los Angeles ?
Fraîchement débarqué du Tom Bradley International Airport, c’est une sensation douce qui me remplit, rien qu’à l’idée de remettre le pied sur le sol américain. Un air de déjà vu. Un confort et un agréable souffle vous poussent à parcourir et visiter cette ville encore et encore. J’avais l’impression que tout ceci n’était pas vrai. Même après l’avoir fait plusieurs fois, revenir aux États-Unis semble toujours irréel à mes yeux. Obnubilé par la NBA et ses matchs à 4h30 (heure française), je me rends compte qu’ici c’est le paradis pour la balle orange. Je ne voulais plus repartir et je commençais déjà à m’imaginer vivre le rêve américain en pensant à quoi pouvait ressembler une vie ici (professionnelle et personnelle).
La vie coûte cher au quotidien ? Comment tu te débrouillais ? La barrière de la langue n’a pas été trop difficile au début ?
Au quotidien, la vie est un peu plus chère qu’en France. Que ce soit pour les courses ou les transports en commun. Vivre à LA est plus cher de manière générale. Ayant des facilités en anglais (Merci Maman !), l’anglais ne m’a pas du tout fait peur et au contraire, c’était toujours un réel plaisir de parler une autre langue. Au début, quand tu entends des américains s’exprimer, ton cerveau s’embrouille un petit peu, mais pas de problème, c’est le début, le temps de t’adapter. De mon côté, j’ai toujours voulu être dans un groupe où l’on parlait uniquement en anglais. Que ce soit la première fois où j’étais parti à Washington et vivant avec des russes, des thaïlandais, des espagnols et latino américains, ou alors ici à LA avec des turques, canadiens et chinois. L’ouverture de la langue et le pas vers l’autre est tellement intéressant et excitant à la fois !
» Au début, quand tu entends des américains s’exprimer, ton cerveau s’embrouille un petit peu, mais pas de problème, c’est le début, le temps de t’adapter. «
La vie sur le campus est-elle comme dans les clichés qu’on retrouve dans les comédies américaines ?
On retrouvait certains éléments des films américains sur les campus universitaires comme les maisons des sororités qui mettent la musique à fond dès 18h et t’incitent à te renseigner sur Alpha Chi Omega. Il y avait tellement de maisons dédiées à ces sonorités, c’était juste dingue, j’avais du mal à y croire ! Je pensais que c’était que dans les films. Il y aussi énormément ce côté étudiant où tu fais beaucoup la fête peu importe le motif, cela favorise les rencontres, surtout si tu es un étudiant étranger. Si certains peuvent voir un côté superficiel à tout cela, il faut aussi prendre en compte que certains américains sont très aimables, et te viennent en aide si tu leur demandes poliment !
Qu’est-ce que Alpha Chi Omega ?
J’ai cité cette sororité comme exemple, mais ce n’est pas la seule. C’est la sororité la plus connue du campus d’UCLA. C’est un regroupement d’étudiant.e.s de même valeurs qui se poussent entre eux pour accomplir leur projets personnels et professionnels. Par exemple, je ne me souviens plus du nom, mais il y avait la promotion d’une fraternité pour les personnes persiennes (Iran, Irak, etc…) et c’est fou car ça crée des affinités par des personnes de la même culture que toi pour s’ouvrir sur celles des autres.
As-tu pu te faire des potes états-uniens ?
J’ai eu plus d’occasion de me rapprocher d’étudiants étrangers que d’américains. UCLA étant un campus avec une énorme diversité, je n’ai pas pu encore établir de liens avec des Américains natifs, du moins pendant ce séjour.
Y’a t-il une différence entre les cours aux USA et en France ?
À UCLA Extension, ce sont des cours du soir qui sont dispensés. Ils commencent à partir de 18h/19h et se terminent aux alentours de 22h30-23h. Ce qui est bien, c’est que tu as accès à des cours à la carte, mais aussi une plus grande autonomie sur le rendu des projets. Travailler en groupe est de rigueur, surtout en design. Le fait de recevoir des feedbacks de la part de tes classmates (=camarades), c’est toujours un bon point car tu as le côté professionnel avec l’intervenant, mais aussi la sensibilité des autres étudiants. Cela t’aide énormément à avancer.
Des évènements marquants durant ?
Mon premier match NBA au Staples Center entre les Lakers et les Warriors. C’était la première fois que je vois Stephen Curry, LeBron James, Klay Thompson, Kevin Durant, Demarcus Cousins. Du beau gratin quoi !
Le Motion Plus Design. Une conférence donnée par les meilleurs motion designers au monde : Andrew Kramer, Beepl, Karine Fong et surtout Kyle Cooper ! Toutes les références en matière cinématographique et de motion design.
Un match de l’équipe universitaire les Bruins. Le discours de Kareem Abdul Jabbar à la mi-temps, le public en folie après un buzzer beater face aux rivaux USC (University of South California). Quelle ambiance au Pauley Pavillon !
Ton retour d’expérience ?
Définitivement une expérience à vivre, en prendre plein les yeux et en revenir plus fort, plus sage. C’est fou ce qu’une expérience à l’étranger / dans une autre pays que le votre vous apporte. Tant de maturité, d’autonomie, mais aussi d’ouverture d’esprit sur le monde qui vous entoure, des populations étrangères qui vivent différemment de votre mode de vie. On y découvre de nouvelles cultures et habitudes. Que ce soit aux États-Unis ou partout ailleurs dans le monde, je pense que c’est peut-être une des choses à faire en priorité. Ne serait-ce que pour networker, et rencontrer d’autres personnes.
Cette expérience est-elle un plus dans ton parcours scolaire ?
En fonction de ton projet à moyen-long terme, cette expérience est clairement un plus. Partir dans un pays étranger avec une culture anglophone est un plus, surtout dans le domaine du sport et du design. C’est un plus aussi au niveau de la maturité et de l’autonomie que tu gagnes. Quand tu reviens, tu n’es plus la même personne. Tu es plus mûr dans la prise de décision et ta personnalité évolue. Cette expérience est un plus dans le monde professionnel. Quand un employeur voit une expérience “abroad” (=à l’étranger) et un candidat qui n’en a pas, cela peut être un élément décisif dans sa prise de décision. Cette expérience est signe d’une ouverture d’esprit qui peut être recherchée dans certains métiers.
Si vous souhaitez partager votre expérience, comme Mélodie qui s’évade en Australie en tant que fille aupair ou bien Terry qui a poursuivi ses études aux USA, n’hésitez pas à m’écrire.
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